Comme chaque hiver, Henri Hydrio organise un voyage au Maroc, à Ouarzazate. Cette année, 14 participants vont durant 3 semaines sillonner la région à pied et en 4x4. Vol de 2h45 au départ de Paris, avec la surprise de survoler des montagnes enneigées, le massif de l'Atlas :
peu avant l'atterrissage à Ouarzazate :
21° à l'arrivée, Henri et Marie-Françoise m'attendaient à la sortie de l'avion, Jaafer, le chauffeur nous amène à l'hôtel, la ville est belle, architecture mauresque, couleurs ocres, palmiers, rues propres. A l'hôtel, beaucoup de bretons autour de la piscine, une vue depuis l'hôtel Karam :
Bonne nouvelle, il y a du WiFi et je peux appeler la France grâce à l'application World & You de Bouygues Télécom.
Bleu et vert à l'hôtel Karam :
Ocre, bleu, vert, jaune au souk de Youssef :
Ocre et vert sur les rives du lac El Mansour Eddahbi :
Notre trajet du jour :
Une cascade qui jaillit d'un désert minéral :
Avec une longueur de 1100 km, le Drâa est le plus long fleuve du Maroc :
Le groupe de marcheurs :
La kasbah de Tamnougalt, un village en ruines, bordé par le Drâa et lieu de tournage de films :
Le départ de la communauté juive, qui cohabitait avec les berbères, dans les années 1960, a été à l'origine du déclin de la petite cité :
Notre trajet du jour :
La Kasbah Amridil (17ème siècle) :
La presse à huile (d'olives) :
Un torrent à plus de 2000m d'altitude où nous avons fait la pause déjeuner, près du petit porteur d'eau et de son âne :
Sur la route des roses :
La parfumerie des roses de Kalaat M'Gouna :
Linéaire de produits de beauté à la rose :
Notre trajet du jour :
L'oued et l'oasis de Fint vus du plateau :
Yves traverse l'oued :
L'oasis de Fint :
Un pneu neuf a éclaté sur une pierre :
Immense lotissement dans la banlieue de Ouarzazate :
Notre trajet du jour :
Le trajet du jour :
Quelques mines artisanales sont encore en exploitation, mais la plupart sont abandonnées. Entrée d'une mine de manganèse à proximité de Bou Tazoult :
Le terrain municipal de fotball de قرية, pour éviter les blessures dues aux cailloux, il est envisagé de doter le terrain de football d'un revêtement en gazon synthétique, cependant le caïd (le maire au Maroc) a indiqué qu'il ne financerait l'équipement qu'à condition que le club obtienne au moins 50% de subventions :
Le djebel Oukaïmeden (3273m), Marrakech est derrière la montagne :
Le calendrier des prochaines élections, s'ouvrira par l'élection des représentants des salariés (mai 2015), des conseils communaux et régionaux (juin 2015), des chambres professionnelles (juillet 2015) et des conseils provinciaux et préfectoraux (août 2015), pour enfin élire la nouvelle chambre des conseillers en septembre de cette même année. Plus d'information : https://www.listeselectorales.ma/fr/.
Le trajet du jour, dont 50km de pistes difficiles :
Un panneau rédigé en arabe, en berbère et en français :
L'alphabet tifinagh (berbère) comporte 33 lettres :
Le marché berbère :
Moutons blancs :
Chèvres Gwenn ha Du :
Des dromadaires (chameau à une bosse), le désert approche :
La porte monumentale berbère :
Le couloir des chambres de l'hôtel Sirocco à Zagora :
Nous quittons la Kasbah Sirocco à regret :
et son beau jardin entourant la piscine :
La palmeraie de Mahmid :
Où Ibrahim nous a servi le déjeuner :
dans cette salle à manger :
des dromadaires :
Yves et Louisette dans les dunes :
Coucher de soleil :
Notre bivouac :
Tamtam au bivouac :
Le lac asséché d'Iriki :
Un tout petit peu d'eau quand même :
Trajet du jour :
Fruits de l'arganier :
Amtoudi où nous avons déjeuné :
Euphorbe cactiforme en fleurs :
La plupart des portes du village d'Amtoudi sont en fer forgé décoré et peint, ici une porte de l'auberge "On dirait le sud" où nous avons déjeuné :
La randonnée en 4/4 dans le sud marocain se pousuit, hors des routes goudronnées et des sentiers battus, et les chauffeurs nous font découvrir, au travers de pistes parfois difficilement carrossables, des paysages éloignés de toute civilisation. Ce matin, nous partons pour la plage blanche, distante d'une trentaine de kilomètres (à vol d'oiseau) de Guelmim.
Elégantes au départ de Guelmim :
Ovins dans les euphorbes :
Fort militaire français abandonné :
Réservoir de stockage d'eau de ruissellement (noter le piège à sable) :
Le Docker est un triporteur chinois bon marché et très répandu, tant en ville qu'à la campagne :
L'hôpital de Sidi Ifni :
Legzira plage, ses îles :
son front de mer :
en passant par Agadir et sa belle plage :
Au Riad el Aissi à Nouayl, à 3 km de Taroudant, où nous passons la nuit, le patio devant la chambre :
Un papayer :
Comme nous devons rentrer un jour plus tôt que prévu à Ouarzazate, l'étape d'aujourd'hui a été particulièrement longue d'autant plus que nous n'avons pas pris la N10, mais une route de montagne sinueuse et accidentée longeant le parc national du mont Toubkal. Notre trajet du jour :
Départ à 9h du riad el Aissi, nous passons sans nous arrêter à Taroudant, dont nous ne ferons qu'apercevoir les remparts. Après deux heures de route, bref arrêt près du barrage Mokhtar Soussi :
Mis en service en février 2002, ce barrage est destiné à l'irrigation des orangeraies de Sebt El Guerdane et Oulad Teima. C'est un ouvrage en remblai avec masque amont en béton. D'une hauteur de 61m et d'une longueur en crête de 420m, il crée une retenue d'un volume de 50Mm3 et d'une surface de 250ha. La prise d'eau alimente un conduit métallique de 300mm d'un débit maximal de 2m3/s. Pas de production d'électricité, soutien d'étiage uniquement. Le barrage, qui n'était rempi qu'à 40%, a fait le plein au cours des pluies du 20 au 25 novembre 2014. Aujourd'hui il déversait encore légèrement, preuve de son remplissage à 100%, accompagné d'un fort envasement :
Nous traversons la commune de Toubkal où trône un beau Berliet dans son jus :
Plusieurs centaines de personnes dans les rues venant des villages alentour pour se rendre à la consultation du médecin itinérant :
Le restaurant où nous devions déjeuner était en travaux. Fort heureusement, Jaffar avait acheté du pain et des boîtes de maquereaux, et nous avons pique niqué dans la future salle à manger :
Et on remonte en 4x4... Quand c'est complet à l'intérieur, il reste de la place sur le toit :
Dans l'après-midi, nous prenons le thé au village de Tidili :
Tidili est un ensemble de villages situés à 110 km à l'ouest de Ouarzazate et à 50 km du sommet Tizi N’Tichka, à plus de 2000m d'altitude. Situé au confluent des oueds Asif N’ouzguer, Tamellouante Asf N’Toughoute et Asif N’Sour, Tidili regroupe plus de 70 douars, de petits paradis verdoyants et enneigés en hiver : Tamast, Tougout, Ighrourd, Imaghouden, Ghrasen, Zaouite, Sidi Ali, Hmad, Anffid , Tagadirte, Sour, Tazolte, Aoudid, Tizi... On y cultive des légumes, des arbres fruitiers, pommiers, amandiers... et des plantes aromatiques, le chih, le thym, la lavande... La faune est constituée de sangliers (haram pour les musulmans), renards, perdrix, lièvres, hérissons, écureuils...
La place principale :
Au bout de la rue, la montagne :
La montagne toute proche :
Le piémont de Tidili :
Une petite marche avant de reprendre la route vers Ouarzazate :
Après plusieurs centaines de kilomètres sur des routes et sur des pistes caillouteuses et poussiéreuses, cette journée au calme à Ouarzazate est la bienvenue. Un marchand berbère de la grand place m'a dit que l'étymologie de Ouarzazate, du tamazight warzazat, est formée des mots war, qui veut dire sans et de zazate, qui veut dire le bruit, autrement dit, Ouarzazate serait la ville sans bruit, la ville calme, et ça me semble vrai.
Pas de photos aujourd'hui, si ce n'est le bandeau du site, avec les restaurants et les boutiques de la place principale, et ce Docker bâché, j'aimerais bien en rapporter un en Bretagne, mais ça semble assez compliqué :
Labourage à la force animale :
(photos prises de très loin)
Nos trois chauffeurs sur une plaque de la neige tombée en janvier :
Profitant d'une offre de dernière minute de Royal Air Atlas à 200 dirhams (20€), nous nous envolons pour Fès, à bord de ce petit avion à réaction :
Cependant, en raison de fortes précipitations sur l'aéroport de Fès-Saïss, nous sommes déroutés vers l'est et nous nous posons à Abou Simbel, tout juste le temps de visiter le temple :
Avant de repartir pour Louxor, où pendant que le pilote fait le plein, nous en profitons pour visiter le temple :
La salle hypostyle :
Détail d'une colonne, avec Shou soutenant la déesse Nout :
Le palais de Cléopâtre :
Vous reconnaitrez certainement ces divinités :
De retour à Ouarzazate, nous retrouvons notre voiture recouverte de poussière en raison de la tempête de sable :
Ce n'étaient que les décors de cinéma d'un des studios de Ouarzazate où ont été tournés Ben Hur, Mission Cléopâtre, indigènes, etc. :
Dans le sud du Maroc, chaque épisode pluvieux est un cadeau du ciel. La pluie ote la poussière sur les feuilles des arbres, fixe la poussière au sol et donne quelque chance aux semailles. Ciel gris et refroidissement des températures :
Les pluies peuvent être torrentielles, commes celles qui se sont abattues sur le sud du Maroc entre le 20 et le 24 novembre 2014.
A l'occasion de mon séjour au Maroc, j'ai eu l'honneur d'être reçu par le maire de Ouarzazate, Moulay Abderrahman Drissi, grâce à mon ami Allal Kiki, directeur de l'agence Desert Dream et chargé du tourisme à la mairie, qui m'a permis de rencontrer le premier magistrat de la ville. Dans son grand bureau, au cours du thé à la menthe traditionnel, accompagné de délicieuses pâtisseries marocaines, nous avons évoqué les liens d'amitié tissés entre le Maroc et la France, au travers des jumelages, la ville de Ouarzazate étant liée aux villes françaises de Bédarieux et de Maubeuge, Moulay Abderrahman a fait l'éloge des festivals de musique de Ouarzazate, et du cinéma, une activité forte à Ouarzazate, où, en raison de la qualité de la lumière, des paysages vierges et immenses, des villages historiques magnifiquement préservés, et de la qualité des figurants, de nombreux films historiques ont été tournés.
[de gauche à droite : Moulay Abderrahman Drissi, Allal Kiki et Denis Roques]
Elu en 2009 pour un mandat de six ans, Moulay Abderrahman Drissi a lancé de grands chantiers en ville : reconquête du domaine public, et en particulier suppression des nombreuses terrasses et extensions devant les commerces et restaurants empiétant sur la voie publique et réfection de la quasi totalité des trottoirs de la ville, une opération d'envergure. Ouarzazate est une ville bénéficiant d'une situation exceptionnelle, sur un plateau au confluent de l'oued Ouarzazate et de l'oued Dadès, au carrefour de deux routes nationales, la N9 et la N10, dotée d'un aéroport international accessible à pied depuis le centre ville, de nombreux hôtels et riads, de restaurants, d'un marché animé, de grandes avenues bordées d'arbres, c'est une ville propre, exempte de détritus, de déjections canines et de tags.
Moulay Abderrahman est un grand ami de la France où il se rend souvent, surtout à Bédarieux, dans le cadre du jumelage très vivant entre les deux villes, et nous avons longuement discuté des relations franco-marocaines, mais aussi de l'actualité. Il déplore les attentats commis au journal Charlie Hebdo et à l'hyper Cacher du 20ème arrondissement, mais en même temps il souligne que ces actions sont le fait de jeunes Français, nés et éduqués en France, et qu'elles ternissent l'image des pays arabes, notamment du Maroc, qui n'est pour rien dans l'état de déliquescence des banlieues françaises.
La fréquentation touristique du Maroc souffre de cette actualité et les Marocains en voyage en France sont mal accueillis, comme le souligne Allal Kiki, qui lors d'un récent déplacement à Marseille, s'est vu fermer la porte de plusieurs restaurants, bars, cafés, où il avait l'intention de se rendres, sous prétexte que "il n'y a plus de place" ou que "c'est une soirée privée". Et quand il a pu entrer, on a exigé qu'il règle d'avance ses consommations. J'ai eu honte...
La tradition avec le petit porteur d'eau et son âne :
Avec le boucher et sa chèvre :
Avec l'enseigne du dentiste :
La modernité avec le chauffe-eau solaire :
Ou avec l'opticien :
Où j'ai trouvé un grand découseur à 8 dirhams (0,75€), pour remplacer celui que j'avais perdu. Des fils de toutes sortes, mais aussi des boutons, des galons, des fermetures éclair...
Un ksar (arabe : قصر [qaṣr]) est un village fortifié (architecture berbère).
Aït (ayt), en berbère, signifie "enfants (de)"
Ben (ou Ibn), en arabe (ibnou, ابنُ) signifie "fils [de]", ou plus généralement "descendant [de]"
Autrement dit, le Ksar de Aït Ben Haddou est le village fortifié des descendants du sieur Haddou. Ce village m'a fait penser à la Cadière d'Azur et à Cordes sur ciel.
Fleuron de l'architecture du sud marocain traditionnel, il est bâti sur le flanc d’une colline au sommet de laquelle se trouvait un grenier collectif (un agadir). Le village est constitué de bâtiments de terre entourés de murailles, le ksar, un habitat défensif présaharien. Les habitations sont protégées par un mur d'enceinte renforcé par des tours d'angle. Certaines maisons ressemblent à des châteaux de sable avec leurs hautes tours décorées de motifs en terre crue. Les plus anciennes constructions remontent au XVIIème siècle. Le site aurait abrité un caravansérail sur la route reliant Marrakech au Sahara. L'ancienne ville a partiellement fondu sous les violentes pluies du 20 au 24 novembre 2014. Cependant, la nouvelle ville, en rive droite, se développe rapidement en attirant des berbères anciennement nomades qui se sédentarisent. La rivière, le nouveu pont, le cinéma et les touristes y sont pour beaucoup. De très nombreuses échoppes tout au long des rues montant à l'agadir. Beaucoup de touristes de tous les pays du monde. Le Ksar a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO et a été le théâtre de tournage de nombreux films, à commencer par Lawrence d'Arabie (1962), Jésus de Nazareth (1977), La Momie (1999), Gladiator (2000) entre autres.
La plupart des fenêtres des immeubles marocains (à l'exception des lieux recevant du public) sont protégées par des grilles serrées en fer forgé, à tous les étages. La culture marocaine considère en effet la maison comme un lieu d'intimité absolue, dans lequel la famille vit centrée sur elle-même, à l'abri des regards extérieurs. On dit que, dans son existence, une femme ne sort que deux fois : la première pour aller chez son mari et la deuxième pour être enterrée. Et de fait, il y a peu de femmes dans les espace publics, ce sont les hommes qui font les courses, qui vendent et qui achètent dans les magasins et dans le souk. Il est presque impossible de photographier une femme, elles se cachent systématiquement le visage lorsqu'elles aperçoivent un objectif d'appareil photo. J'ai cependant pu saisir le regard de cette vieille femme qui m'épiait depuis sa fenêtre :
Fin du voyage au Maroc, après 3 semaines passées à Ouarzazate et dans le sud marocain, le groupe de 14 personnes, emmené par le colonel H2, a regagné les côtes d'Armor, par un vol Marrakech-Nantes. Tous sauf moi, car j'ai préféré un vol direct Ouarzazate-Paris, où je vais passer quelques jours. Un voyage intéressant et dépaysant, beaucoup de souvenirs, des paysages, des villes et villages, des hotels et riads, mais surtout le souvenir des marocains, berbères pour la plupart, des gens attachants et gentils. Aéroport de Ouarzazate, hélicoptère militaire devant l'Atlas enneigé :
Le trajet de l'avion tracé par mon téléphone, les ronds rouges siginfient que l'appareil recevait le signal GPS, c'était lorsqu'il était près du hublot ou sur ma tablette :
Nous survolons la ville de Kénitra, on distingue bien l'aérodrome :
Le détroit de Gibraltar :
Les applications du téléphone permettent de connaître la vitesse de l'avion :
Et sa position :
Le petit salon où j'écrivais mes chroniques :