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Immeubles Jeanne d’Arc : l’état des lieux

J’avais écrit cet article, lors des élections municipales de 2014, pour le site de campagne de Thierry Simelière, le site étant maintenant fermé, je reprends l’article sur stquay.com.

Mercredi 8 janvier, Thierry avait pris rendez-vous avec Sœur Vincent et Jean-Pierre Bellenger pour visiter les locaux de la Congrégation des Filles des Saints Cœurs de Jésus et Marie, dite « Association Jeanne d’Arc », situés 7 rue Jeanne d’Arc, 22410 Saint-Quay-Portrieux.
Nous étions une dizaine à accompagner Thierry : Catherine, Karine, Sophie, Marcel, Jean-Paul, François, Gilles, Erwan, Clément et Denis. Sœur Vincent nous a ouvert les portes des bâtiments, elle était accompagnée de Jean-Pierre Bellenger et Jean-Jacques Lemelle, respectivement président et vice-président de l’association Jeanne d’Arc.
Nous avons visité successivement la chapelle et le bâtiment de la rue Jeanne d’Arc :

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façade sud (côté terres) : la chapelle, le transept et l’immeuble du 7 rue Jeanne d’Arc

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façade nord (côté mer) : l’immeuble du 7 rue Jeanne d’Arc, le transept et la chapelle

La chapelle est située sur la parcelle C 1569, d’une contenance cadastrale de 2 452 m2. La Surface Hors Œuvre Brute du bâtiment, transept compris est de 385 m2 environ, la nef mesure environ 25 m de long par 9,75m de large (hors œuvre).

Commencée en 1869 et achevée en 1873, elle a coûté 100 000 Francs.

JeanneArcChapelleDe style néogothique, elle est de la taille d’une petite église, elle n’est pas classée à l’ISMH (Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques).

Les décrets sur les congrégations religieuses, les écoles religieuses et la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat ont secoué la population de Saint-Quay-Portrieux de 1902 à 1906, en particulier lors de l’expulsion des religieuses en Février 1908 :

Lundi 10 Février 1908, un groupe de gendarmes sous le commandement d’un commissaire et en présence du procureur a brisé les serrures des portes de la chapelle, où étaient rassemblées les religieuses avec leur aumônier et une centaine de fidèles, et a procédé à l’expulsion des religieuses. La congrégation se dispersa, certaines retournèrent dans leur famille mais la Mère supérieure accompagnée de huit sœurs prit le chemin de Jersey où elles furent accueillies.

La chapelle est orientée dans le sens nord-sud, le transept s’ouvre à l’est sur un bâtiment à deux étages, avec accès sur un balcon en surplomb du chœur situé dans le prolongement du bâtiment perpendiculaire à la rue Jeanne d’Arc.
Vue de l’intérieur, la structure associe de façon inhabituelle une superstructure de pierres de taille sciées à des flancs appareillés de pierres brutes ou grossièrement taillées. Les arcs de la nef reposent sur de fines colonnes en fonte qui semblent prendre appui sur des corbelets en applique au-dessus des impostes. Cependant les colonnes n’ont qu’une fonction décorative.

La maçonnerie est en excellent état, la voûte en particulier ne présente aucune trace d’infiltrations ou de décollements d’enduits, cependant les murs de la nef (recouverts d’une peinture jaune pâle), présentent des décollements sans doute dus à l’hygrométrie en lien avec un manque de chauffage et de ventilation.

Le sol de la nef, opus incertum de grès cérame (années 1950) est en bon état. Le sol du chœur, en pierre noire, présente des traces de salpêtre provenant des joints ou du mortier de pose. Les vitraux sont en bon état, ils sont doublés à l’extérieur par un vitrage translucide. Les boiseries, notamment celles du balcon sont en bon état.
L’acoustique est excellente et permettrait facilement la tenue de concerts.

JeanneArcChambreL’immeuble, construit en 1875, est situé sur la parcelle C 1613, d’une contenance cadastrale de 3 490 m2. La Surface Hors Œuvre Brute du bâtiment est de 350 m2, il mesure environ 30,50 mètres de long sur 11,40 mètres de large environ. Il est constitué de 4 niveaux sur sous-sol, le dernier étage étant mansardé. La surface habitable est d’environ 900 m2.

Le bâtiment abrite au rez-de-chaussée une cuisine et un réfectoire toujours en exploitation, des locaux annexes, et dans les 3 étages, une cinquantaine de chambres sans confort, pour la plupart condamnées.
Les murs extérieurs et les deux refends encadrant la cage d’escalier portent les planchers.
Le sous-sol du bâtiment est en terre battue, d’une bonne hauteur sous plafond, sain, sans présence d’humidité ou de moisi. Soupiraux obturés sur la façade nord et débouchant en façade sud. Mur longitudinal soutenant le plancher du rez-de-chaussée sur entrevous en briques rouges sans poutrelles apparentes.

JeanneArcCaveLe rez-de-chaussée est de plain-pied en façade sud et légèrement surélevé, suivant la déclivité du terrain en façade nord. Le revêtement de sol est un carrelage plan.

JeanneArcPlanLe plancher du 1er étage prend appui sur les murs extérieurs et sur une poutre centrale supportée par une file de poteaux fonte implantée dans l’axe longitudinal du bâtiment. Ce plancher supporte la distribution du 1er étage composée de deux cloisons longitudinales, formant le couloir de distribution et de cloisons transversales pour les chambres. Ces cloisons sont situées de part et d’autre de l’axe des poteaux du rez-de-chaussée. Le plancher du couloir au 1er étage présente une déformation convexe dans l’axe du bâtiment au niveau de la poutre supportée par les poteaux fonte du rez-de-chaussée.

Le plancher de l’étage supérieur parait moins déformé car supporté différemment mais sans doute avec une surcharge d’exploitation inférieure à celui du 1er étage, même chose pour le plancher du 3ème étage sous comble. Le dévers des volées d’escaliers balancés (bois) a été conforté par un poteau métallique en appui sur le plancher du rez-de-chaussée.

Un groupe de travail planche sur le devenir de ces bâtiments.

Les photos de la visite du 8 janvier :

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texte : Denis Roques –  photos : Erwan Barbey-Chariou

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