J’ai découvert La Grande Motte il y a bientôt 40 ans, lorsque ma grand-mère eut la bonne idée d’acheter un appartement dans la Grande Pyramide qui venait tout juste d’être construite. Et j’ai découvert Saint-Quay-Portrieux deux ans plus tard, avec le même ravissement. Deux villes chères à mon coeur, trés éloignées (plus de 1000km), de climats et de culture très différents, mais avec beaucoup de points communs : de belles plages, un port de plaisance, un golf, un casino, des commerces, des services, beaucoup de monde en été et des retraités heureux le reste de l’année.
Le port vu depuis La grande Pyramide (20 juin 2014)
Dans quelques mois, le 1er octobre 2014, La Grande Motte fêtera le 40ème anniversaire de son indépendance. Le 1er octobre 1974, par un référendum, les habitants de La Grande Motte ont dit oui au détachement de la commune de Mauguio, distante de 23 km, à laquelle ils étaient rattachés (c’est comme si Saint-Quay-Portrieux faisait partie de la ville de Saint-Brieuc). La ville se prépare à célébrer l’événement et on refait à neuf la place de la Mairie.
Depuis des années les médias méprisent La Grande Motte, sur les radios, chaque fois qu’on évoque les congés payés dans le Sud, c’est La Grande Motte qui est citée. Elle a remplacé Palavas les Flots, sa voisine, dans l’imagerie populaire. Je trouve personnellement que c’est injustifié. La ville est verdoyante et fleurie, elle présente une unité architecturale remarquable, tous les immeubles ont été dessinés par l’architecte Jean Balladur et les nouvelles constructions sont dans la lignée du projet initial. C’est pour moi une des grandes réussites des années 1970.
La plage de La Grande Motte, qui va du port jusqu’à Carnon à l’est, s’étend sur une dizaine de kilomètres et la route littorale vient d’être démontée pour laisser la place aux dunes. Des passages piétons, bordés de ganivelles retenant le sable, permettent aux baigneurs d’accéder à la plage depuis de nouveaux parkings aménagés à l’intérieur des terres.