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Eaux de Baignade / Salubrité des Plages

Délégué en charge de ce dossier sous la mandature Blanc, c’est bien volontiers que je pioche dans mes souvenirs et mes notes, pour apporter mon concours narratif à ce blog, de plus en plus intéressant, avec des sujets variés, des commentaires de blogueurs pertinents, un vrai bouillon de culture.


1- Salubrité des plages

La pollution des eaux se contrôle à la sortie de la STEP (STation d’ÉPuration). C’est cet aspect, sanctionné par le non renouvellement de l’autorisation préfectorale, qui impose de changer ou de faire évoluer le processus d’épuration. Elle se contrôle d’autre part en fin de parcours, aux plages, avec les eaux de baignade.

Les plages sont exposées à tous les rejets à la mer : rejets accidentels de la STEP et rejets des stations de relevage en cas de panne.  En dehors de ces incidents techniques, le principal vecteur de pollution vient des pluies rejetées aux extrémités en mer des collecteurs de pluies et de l’aboutissement des ruisseaux.

La loi ne considère que la finalité du processus, c’est à dire la propreté (sanitaire) des eaux de baignade, avec un dispositif de sanctions à l’appui : des notations pouvant aller jusqu’à la fermeture des plages. Aux communes de faire ce qu’il faut, si elles ne veulent pas être pénalisées.

La propreté “réglementaire” des plages est associée à la présence ou non de deux bactéries : les Entérocoques et les Escherichia Coli, rien d’autre. On ne prend pas en compte la présence d’algues vertes, la turbidité, les polluants chimiques, sans quoi les eaux de baignade des estuaires et autres plages côtières seraient disqualifiées avant même les contrôles sanitaires. L’eau non contaminée peut être trouble, mais les pavillons sont bleus !

Comme il s’agit d’une affaire de santé publique, c’est l’ARS, l’Agence Régionale de Santé (ex DDAS) qui est le juge de paix. L’ARS ne contrôle que les deux types de bactéries citées ci-dessus, non pas qu’elles soient spécialement actives, mais parce qu’elles sont des marqueurs reconnus. En fait on utilise le mot pollution, on devrait employer le mot contamination, mais c’est un mot qui fait peur ! C’est pourtant ce mot que je vais utiliser pour bien différencier les contaminations des pollutions.

L’ARS procède à des analyses de toutes les plages officielles, en toute indépendance. À Saint-Quay-Portrieux, environ tous les 15 jours, du 15 juin au 30 septembre, sans prévenir, des analyses sont effectuées, toujours au même endroit, environ 3 heures après la pleine mer.

A la différence de ce qu’affirme un ancien conseiller, “expert” de la fonction municipale, les 4 plages officielles faisant l’objet d’un suivi de l’ARS et d’affichage sont : la Comtesse, les Châtelets, la piscine d’eau de mer et le Casino. Il est également dans l’erreur pour la salubrité de l’eau du port car  c’est la plage du port, sauf peut être, quand il pleut (ça n’a jamais été relevé), qui avait, et la piscine d’eau de mer du Casino  qui a les meilleures analyses mais chut, il ne faut pas le dire, c’est un port !

A moins qu’il ne suggère que la création de l’aire de carénage a aggravé la situation ! J’avais noté au passage  qu’à la mise en route de l’aire de carénage, aucun contrôle de l’efficacité du système d’épuration n’avait été spécifié. L’aire est réputée conforme du fait de son existence !

La propreté de l’eau du port d’échouage est due au fait qu’il se vide deux fois par jour.

PlageDuPort

© www.delcampe.net

La plage du port était suivie par l’ARS et c’est Robert Allenou pendant sa mandature qui a pensé qu’il n’était pas très judicieux de la considérer comme telle, d’autant que le règlement portuaire stipulait l’interdiction de se baigner. Il a donc été décidé de ne plus faire de suivi sanitaire et de ne plus prononcer le mot “plage”. Le panneau d’interdiction de baignade n’avait comme finalité que de couvrir la ville. Pas question de rendre l’interdiction effective par des interventions de la police ou de la gendarmerie mais, en cas d’accident, les règles sont affichées et le maire couvert.

Autres inexactitudes professées par le même :

– Si la baignade est bien interdite, elle l’est par le règlement portuaire et les plongeurs sous marins ne sont pas cités dans le règlement portuaire.

– Le règlement portuaire autorise la voile dans les zones d’évitage. Les autorités n’ont jamais empêché un bateau sans moteur de prendre son mouillage, d’accoster ou d’appareiller à la voile. Elles n’interdisent pas non plus aux stagiaires ou compétiteurs du pôle nautique ou du C.V.Px de sortir en optimists et en planche à voile… à la voile !

– Ces interdictions n’ont rien à voir avec des aspects sanitaires.

– La commune n’est plus récipiendaire du pavillon bleu pour ses plages depuis… avant la mandature Blanc ! On a beau scruter le site internet du pavillon bleu, boilou.

C’est amusant mais, la vie est faite ainsi, dès qu’il y a des interdictions, il a des flics auto-proclamés pour les faire appliquer rageusement. Il n’y a qu’à voir le comportement de certains plaisanciers au port d’échouage lorsqu’ils prennent à partie des nageurs qui ne les gênent pas, uniquement en raison de leur obsession pour les interdictions faites aux autres !

Mathieu Tanon.


Je traiterai dans le chapitre 2 la “Situation sanitaire des plages à Saint Quay Portrieux”

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