La Défense, c’est le “quartier d’affaires” de Paris, des grandes tours de bureaux, une population de cadres dynamiques et pressés. Une entité administrative un peu particulière, car ce n’est pas un “quartier” de Paris (La Défense est située dans le département des Hauts-de-Seine), ce n’est pas une “ville nouvelle”, comme Marne-la-Vallée, Saint-Quentin-en-Yvelines ou Cergy-Pontoise, c’est “l’EPAD” (Établissement Public pour l’Aménagement de la région de la Défense), un EPAD tout puissant, dont l’autorité se substitue progressivement à celles des communes sur lesquelles il s’étend petit à petit : Puteaux, Courbevoie, Nanterre, et bientôt La Garenne-Colombes.
Mais La Défense, au départ, c’est la sculpture de Louis-Ernest Barrias, placée en 1883 au carrefour de Courbevoie, qui fut un des plus gros carrefours de la région Parisienne, aujourd’hui un petit jardin tranquille, semi-enterré au milieu de l’immense dalle, l’autoroute de l’Ouest, prolongement de l’axe Palais des Tuileries – Concorde – Champs Elysées – Porte Maillot, plonge dessous pour sortir rapidement de l’agglomération Parisienne via l’A14 ou l’A86, tout comme le RER A pour rejoindre Saint-Germain-en-Laye. La Défense de Louis-Ernest s’est retrouvée au fond du trou, lorsque la dalle a été construite. Puis elle a été placée au sommet d’une colonne afin de lui donner plus de visibilité depuis la dalle. Agée de 132 ans, placée aux intempéries et ayant subi les poussières des chantiers depuis les années 60, la Défense avait besoin d’une cure de jouvence. Une restauration entreprise par Defacto :
Quartier froid, impersonnel, La Défense a sû s’adapter, s’humaniser et le béton de la dalle a cédé la place à des pelouses où les cadres surmenés prennent quelques minutes de repos à la pause de midi pour se ressourcer avant de revenir sauver notre économie :
