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le cochon, un symbole identitaire

cochonJe réponds dans cet article aux commentaires de MM Bruhat, Picolet et Vendel sur l’article “Le Cochon 100% Breton”.
Monsieur Bruhat, j’ai écrit des dizaines de milliers de migrants car je pense que le chiffre de 24 000 ne correspond qu’à la première vague d’arrivées. Je doute fort que le flot ne tarisse de sitôt, les signes forts de générosité et d’hospitalité émanant de la France ont certainement été entendus, au-delà de la Syrie, par bon nombre d’habitants de pays ravagés par les guerres, la terreur et la misère et où il n’est pas facile de vivre et de faire vivre sa famille, en Afrique et au Moyen-Orient.
Vous m’apprenez que les migrants n’auront pas le droit de travailler en France, j’avais compris qu’au contraire l’arrivée de ces jeunes travailleurs était une chance pour notre pays. Quelque chose a dû m’échapper. Comment vont-ils vivre sans travailler, pendant un an, avec une dotation de seulement 1000€ à l’arrivée ?
Monsieur Picolet, votre commentaire rebondit dans mon sens. Dans mon article, à ne pas lire au pied de la lettre, je m’étais efforcé de mettre en relief l’intolérance de l’Islam à l’égard de nos traditions et de nos habitudes de vie. Je pensais bien évidemment aux exigences alimentaires dans les écoles, je pensais à l’interdiction de la distribution aux pauvres des traditionnelles soupes au lard ou au cochon dans les villes du nord et de l’est, des soupes maintenant désignées sous le nom de “soupes identitaires” ou “soupes gauloises” par Wikipedia.
Monsieur Vendel, je pense comme vous que le porc fait partie de nos traditions et ne doit pas être interdit, avoir un ou deux cochons chez soi (à l’extérieur) était l’usage jusqu’au milieu du XX° siècle dans les familles rurales, dont la mienne, des cochons qui mangeaient les fanes de légumes, les reliefs de repas, évitant ainsi les gaspillages, et qui permettaient à chaque famille de disposer à faible coût de réserves de viande en salaison, de longue conservation, sans frigo ni congélateur. Sans parler de la graisse pour les régions où le beurre et l’huile faisaient défaut, comme dans le Tarn d’où ma famille paternelle est originaire.
Je vis dans un quartier, à Asnières, près de Paris, où il est très difficile de trouver du porc : la quasi-totalité des boucheries sont hallal et n’en vendent évidemment pas, c’est également le cas de la plupart des épiceries.
Le Porc est devenu aujourd’hui le symbole des résistants à l’Islam, de la mouvance “identitaire”. La puissance publique, plutôt islamophile, l’a bien compris et interdit systématiquement les distributions de soupes aux pauvres si elles contiennent du porc, ne serait-ce que quelques lardons, la distribution de soupes hallal par des imams en tenue est en revanche autorisée.
Les producteurs de porc bretons ont bien du souci à se faire, avec François Hollande qui leur interdit d’en vendre aux Russes, leur plus gros client, avec les lobbies islamophiles qui le font proscrire partout où ils le peuvent, et avec les Allemands qui le produisent à moindre coût grâce à une main d’œuvre moins bien rémunérée que la nôtre.
A Saint-Quay-Portrieux, tous les ans, pour la Saint-Michel, l’Amicale du Moulin, dont je fais partie, organise une grande fête au cours de laquelle on grille un ou deux jeunes cochons. La viande est délicieuse, tendre, parfumée, un vrai régal en bouche. L’année dernière il a été décidé de remplacer le cochon grillé par un méchoui (agneau ou cochon). J’ai pour ma part beaucoup regretté cette décision, mais c’était un choix démocratique. Une décision qui n’a bien entendu rien à voir avec l’accueil de migrants. Finalement le mouton aurait coûté trop cher et cette année encore on servira du cochon.
Le fait qu’on puisse, à Saint-Quay-Portrieux, organiser une fête avec uniquement du cochon grillé, sans menu de substitution, m’a interloqué, la première fois que j’y ai participé. Et j’ai bien évidemment pensé aux banquets du village gaulois. Comme si j’avais changé d’époque, comme si j’avais voyagé dans le temps pour revenir dans la France de mon enfance, la France des années 60, la France où le Cochon n’était pas encore devenu un symbole d’appartenance. La parenthèse se referme avec l’entrée dans une société multiculturelle, certains le regrettent, d’autres s’en réjouissent.

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Le point de vue de l’Islam : Cochon : de l’interdit alimentaire à l’emblème islamophobe

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