Je suis Canadienne, j’habite en Ontario, à Ottawa, la capitale du Canada. Dans les années 2000, j’étais en France où j’ai travaillé comme consultante en informatique. Et j’avais ouvert un livret A à La Poste pour placer quelques économies.
Impossible d’effectuer des opérations (retrait, virement) sur mon compte hors de France, jusqu’à ce que La Poste, devenue La Banque Postale, mette en place un site de transactions en ligne. J’ai réussi à obtenir (non sans mal), du Canada, en passant par une adresse postale française, les identifiants de connexion à mon compte. Mais pour pouvoir effectuer des virements, il était nécessaire que la Banque Postale me délivre un “certicode”. Et cette délivrance ne pouvait se faire que par un rendez-vous physique avec un conseiller, dans l’agence qui tient mon compte. Impossible de réaliser l’opération à distance.
J’ai donc profité d’un voyage en France pour me rendre au bureau de Poste de Gennevilliers (31 rue François Kovac) afin de demander mon certicode. Le conseiller était absent, je suis repassée le lendemain.
J’ai montré ma carte de La Banque Postale et j’ai demandé à obtenir un certicode de façon à pouvoir faire des virements sur des comptes externes. La conseillère, après avoir inséré ma carte dans son lecteur m’a dit que ce n’était pas possible. J’ai insisté et elle m’a répondu avec assurance que je n’avais qu’un seul compte à La Banque Postale et que c’était impossible (je croyais qu’impossible n’est pas Français). Je lui ai alors dit qu’un de mes amis avait lui aussi seulement un livret A à La Banque Postale et qu’il pouvait faire des virements par internet et que je savais très bien que c’était possible. C’est là seulement qu’une connexion s’est faite dans son cerveau et qu’elle a enfin compris ce que je lui demandais depuis 5 minutes. Et elle m’a fait une réponse typiquement française : “madame, je travaille à La Poste, je connais mon métier”. Puis elle a validé ma demande sur son poste de travail informatique.
Elle connaissait si bien son métier qu’elle a complètement oublié de me demander une pièce d’identité. N’importe qui, muni de ma carte, aurait pu obtenir ce code.
Cette conseillère de la Banque Postale, qui connaissait si bien son métier :
– s’est montrée incompétente
– s’est montrée désagréable
– a commis une faute professionnelle.