2- Situation sanitaire des plages à Saint Quay Portrieux
Globalement bonnes, voire excellentes mais… à risques, explications :
La plupart du temps les eaux sont excellentes, avec des analyses inférieures à 15 Escherichia Coli ou Entérocoques. Parfois de l’ordre de 150 à 200, simplement bonnes. Accidentellement supérieurs à 2000, un vrai désastre. Je me suis arraché le peu de cheveux qui me restaient pour essayer de comprendre, car ni Véolia ni les services techniques n’apportaient d’explications à ces deux situations. Après avoir établi des spécifications, une campagne de mesures a été entreprise pour tenter de comprendre les épisodes de contamination massive et les situations moyennes à 200 Escherichia Coli.
Contamination massives : À l’automne 2011 j’ai voulu faire le lien entre les épisodes contaminants et la pluie. Les conclusions des mesures effectuées sont qu’il y a un lien direct implacable entre les deux. C’était sous-entendu dans le rapport d’étude des eaux versant mais il fallait identifier et quantifier. Dès qu’il pleut, les eaux de versant (eaux de ruissellement de pluies) s’écoulent vers la mer en lessivant les sols. Elles récoltent tous les déchets, déjections de chiens mais pas que, celles des oiseaux et des renards, des installations particulières non conformes, les mégots etc.
Le même rapport avait quantifié les écoulements des averses et préconisé des actions correctives à mettre en œuvre, notamment l’installation de deux bassins de rétention. Un au parc de la duchesse Anne, d’une capacité de 2750 m3 et un dans l’aire gazonnée, au dessus de la plage de la Comtesse, d’une capacité de 170 m3. Ces bassins sont destinés à retenir l’écoulement des épisodes pluvieux pendant environ trois jours, la durée nécessaire à l’autodestruction des germes.
Je pensais que l’installation de ces bassins nous mettrait à l’abri de contaminations massives, mais la contamination du 15 août 2011, à plus de 2000 Escherichia Coli, qui s’est produite avec un beau soleil à l’heure du déjeuner était d’un autre ordre. Tout portait à croire que les égoûts avaient débordé or aucune panne de relevage n’était enregistrée.
Mathieu Tanon.
Je traiterai dans le chapitre 3 les “Stations de relevage”