A la STEP, rien de se perd, tout se transforme en eau conforme. Les eaux récupérées aux postes de relèvement sont pompées vers la STEP. Elles subissent un premier dégrillage pour en séparer les matières solides. Ce sont les lingettes jetées dans les toilettes qui posent le plus de problèmes en se déchiquetant à ce niveau.
Le processus actuel est bon, le travail de destruction des bactéries est efficace. C’est l’obligation de contrôler les nitrates (azote) phosphore et autres polluants qui rend la station obsolète. Elle fonctionne en août à un débit supérieur aux valeurs de sa conception mais là ça passe encore. Elle a d’autant plus de mérite que, selon l’audit, la station de relevage du port récupère 400 m3 d’eau de mer par jour, 15 jours par mois, en raison de la porosité des collecteurs enfouis. Soit 5 % de la masse d’eau traitée à la STEP en plus.

Ce parasitage a trois conséquences :

– Sursaturer la STEP lors des périodes à fonctionnement tendu.

– Pomper 400 m3 par jour 15 jours par mois avec une pression de l’ordre de 4 kg/cm² ça représente une belle facture d’électricité à la charge du fermier donc en cascade à la charge de la ville.

– Enfin la présence d’eau de mer dans le processus d’épuration altère le traitement des eaux. Il est bien évident que la municipalité qui entreprendra la rénovation de la zone du Portrieux devra commencer avant toute chose par s’attaquer sérieusement aux collecteurs du port. On ne doit pas exclure d’avoir à les renouveler tout au long des quais Richet et de la République.

Mathieu Tanon.

Je traiterai dans le chapitre 9 “L’émissaire des eaux traitées”