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Donald Trump élu 45ème président des Etats-Unis

Victoire de la majorité silencieuse.Donald Trump

Le verdict des urnes a démenti les sondages qui avaient toujours placé Hillary Clinton en tête.

Une victoire du pays profond contre les élites de Washington et de Chicago.

Les américains auraient-ils sous-déclaré leurs intentions de vote pour Trump comme les Français pour le FN il y a une quinzaine d’années ?

Cette victoire est aussi pour beaucoup une défaite d’Hillary Clinton, les américains n’ont pas plus voulu d’elle qu’en 1988, quand ils lui avaient préféré Barack Obama.

Les médias n’avaient rien vu venir

Les médias qui s’étaient tous rangés derrière Hillary Clinton, n’ont rien vu venir et les commentateurs (entendus ce matin sur France Inter) parlent de coup de tonnerre, de scénario catastrophe, de repli, de peur et de dégoût.

Les politiques français aussi, et François Hollande, qui croyait l’élection de sa cousine Hillary Clinton gagnée d’avance, il avait déclaré le 8 novembre : “Il y a des élections qui vont se produire aux Etats-Unis, une présidente va être élue”. François Hollande n’a pas le numéro de téléphone de Donald Trump ni d’aucun de ses conseillers, et l’Elysée est en train de réécrire son discours.

Les bourses dévissent, comme si l’Amérique avait élu un communiste !

Ce seraient paraît-il les hommes blancs défavorisés qui auraient fait l’élection de Trump. Il y a aux Etats-Unis 49,6% d’hommes, 53% de blancs, je prends pour hypothèse 20% de blancs défavorisés, ça fait au total 0,496 x 0,53 x 0,2 = 5,3% de la population, ça n’aurait pas suffi.

La victoire de Donald Trump est d’autant plus remarquable qu’il avait contre lui les électeurs démocrates évidemment, les médias, et surtout une bonne partie du parti républicain. Même George Bush n’a pas voté pour Donald Trump, il doit aujourd’hui se mordre les doigts de l’avoir dit.

Le vote de mes amis américains

J’ai deux bons amis aux Etats-Unis : Alphonse, qui a toujours voté républicain et Bruce, un soutien actif du parti démocrate. Cette fois Alphonse m’a dit qu’il ne voterait pas pour Trump, quand à Bruce, il a passé la nuit au QG local des démocrates (en Floride), il m’a appelé à 7h20 ce matin, il était évidemment très abattu, mais confiant quand même.

Je crois que les américains sont de bons perdants et qu’ils vont se rallier derrière leur nouveau président.

Et maintenant ?

Après une nuit de sidération, et le discours apaisé du futur président, les choses vont probablement se calmer, on en saura plus dès que les membres du cabinet auront été désignés.

Je suis curieux de voir comment Donald Trump va s’y prendre pour faire payer par le Mexique le mur qu’il a promis de construire son mur à la frontière.

Au niveau international, le point positif est le rapprochement avec la Russie de Poutine, contre qui l’Amérique d’Obama avait lancé une nouvelle guerre froide. Une reconnaissance par les Etats-Unis de l’annexion de la Crimée est désormais possible et la résolution des conflits en Syrie et en Irak avec une alliance entre les Etats-Unis, la Russie et la Turquie est sur la bonne voie.

Pour la France il sera difficile de nouer des relations diplomatiques avec la nouvelle présidence tant nos représentants ont appelé à voter contre Donald Trump, mais ce n’est pas grave, car le nouveau président américain ne sera investi que fin janvier 2017, et notre président devrait quitter son poste début mai 2017.

Il appartiendra au nouveau président(e) français de rétablir ces relations.

Ce sera difficile si c’est Alain Juppé, qui a déclaré le 17 octobre : “Quand j’entends Monsieur Trump, quand je vois son ignorance de l’état du monde, quand je vois le jugement qu’il porte sur l’Europe et la France, j’appelle mes amis américains à bien réfléchir à ce qu’ils vont faire”.

Ce sera plus facile si c’est Nicolas Sarkozy qui a déclaré dimanche dernier : “Le succès de Donald Trump dans la campagne présidentielle américaine est le « symptôme » d’un ras-le-bol de la pensée unique, a déclaré dimanche Nicolas Sarkozy.”

Et encore plus si c’est Marine Le Pen, qui a tweeté ce matin “félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre”.

Après le Brexit, la victoire inattendue de Donald Trump, la victoire de Marine Le Pen aux prochaines présidentielles ne semble plus hors de portée.

[publié mercredi 9 novembre 2011 à 8h01]

admin