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ton âme est belle et pure

Thomas, nous tous ici présents, n’avions jamais imaginés nous trouver rassemblés ainsi autour de toi.
Tu es parti à un moment charnière, au moment où tu venais de faire un choix de vie, au moment où tu terminais tes études de médecine, au moment où tu avais plein de projets.
Ton avenir a été brisé mais ta trop courte vie a été bien remplie, la médecine t’a passionné depuis ton plus jeune âge, tu étais très doué en informatique, je me souviens quand tu as monté un ordinateur alors que tu n’avais que 13 ou 14 ans, tu étais curieux de tout, tu as voyagé, tu as fait beaucoup de rencontres, et par-dessus tout, tu cherchais un sens à la vie, tu avais choisi comme devise de ton compte Twitter :
« Docteur ès recherche du sens de l’existence ».
Tu as été baptisé à Sérignan, dans l’Hérault, près de Béziers, la ville où tu es né, ton parrain et ta marraine sont ici avec nous.
Tu es ici dans l’église où tu as a reçu ta première communion, où tu as fait ta profession de foi et ta confirmation, tout près de l’école primaire Sainte Marie et du collège Saint-Justin où tu as étudié.
Après cette cérémonie, nous irons au cimetière de Levallois où tu reposeras, nous passerons près de l’appartement où tu as grandi, près de la piscine où tu aimais nager, près du conservatoire où tu as appris à jouer du piano, près des anciens tennis qui jouxtaient le cimetière.
Notre famille n’habite plus Levallois et je remercie chaleureusement l’équipe municipale qui nous a accordé une dérogation pour t’inhumer au cimetière et qui nous a prêté le pavillon des fêtes où nous nous réunirons après les obsèques.
Je regrette aujourd’hui de ne pas t’avoir assez dit combien je t’aimais et je t’estimais. Il ne faut jamais oublier de dire aux gens qu’on les aime.
Thomas, tous ceux qui te connaissaient appréciaient ton intelligence, ton humour et ta gentillesse.
Les témoignages que j’ai reçus des praticiens chez qui tu exerçais, de tes co-internes, de tes amis de fac et de lycée disent tous la même chose :
Tu étais quelqu’un de bien.
Mon fils, je suis fier de toi et je suis heureux de tous les moments que j’ai passés avec toi.

Je voudrais vous lire un extrait d’un message que m’a envoyé Ingrid Reinhard, de l’hôpital Saint-Antoine à propos de Thomas :
« Je le revois arrivant chaque matin, son sac à dos sur l’épaule, d’où, rituellement et avant toute autre chose, il sortait sa grande bouteille de Coca Light toujours terminée bien avant la fin de la journée.
Je revois ses yeux rieurs trop souvent cerclés de cernes, son sourire et ses belles fossettes et je l’entends encore de son ton pince-sans-rire, faire ses blagues décalées mais drôles qui le rendaient différent mais tellement attachant.
Je me vois relire ses comptes-rendus toujours parfaits ou acquiescer lorsqu’il attendait mon aval pour débuter ou modifier un traitement.
Thomas était non seulement un excellent interne, efficace, prompt à la tâche et toujours gentil et prévenant avec les patients, l’équipe et ses co-internes, mais c’était surtout, même s’il s’en défendait, en jouant la désinvolture, un jeune homme tendre et très touchant.
J’aimerais pouvoir vous raconter tant d’autres choses… sa grosse voix, ses pantalons serrés, sa candeur à certains moments, ses cheveux en pétard… »

Et un autre témoignage, que je viens de recevoir :
« Ce weekend j’étais en Bretagne, en regardant le ciel étoilé samedi soir, j’ai vu une étoile filante : je pensais à Thomas à ce moment et me suis dit que Thomas a été lui aussi une étoile filante ; un être brillant dont le passage marque l’esprit mais dont la lumière s’est éteinte trop vite. »

Vous, ici présents, êtes venus parfois de très loin, vous avez interrompu vos activités, Thomas, tous tes amis n’ont pas pu venir, mais je sais qu’ils pensent très fort à toi, en ce moment.
Tu as laissé des traces dans nos mémoires et dans nos cœurs, nous ne t’oublierons pas, mon petit Tom, nous penserons très fort à toi et très souvent.
Je me souviens de ta naissance, dès que je t’ai vu, je me suis écrié : qu’il est beau. C’est vrai que tu étais beau, Thomas, mais tu avais aussi du cœur et ton âme était belle et pure.
Je prie pour qu’elle continue à s’épanouir, avec toutes les autres, avec celle d’Aurélien, ton cousin germain, parti il y a 3 ans à l’âge de 17 ans, je prie pour qu’elle continue de s’épanouir dans la lumière, dans la joie et dans la paix.

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