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La France est dans la merde

La France est en Guerre

Une guerre consiste à accepter de sacrifier une partie de sa population, en commençant par les hommes jeunes, pour conquérir un territoire ou pour défendre le sien, au profit de la prospérité du pays et du bien de sa population.

Aujourd’hui, le nerf de la Guerre contre le Coronavirus consiste à lisser le pic de l’épidémie pour éviter à tout prix la saturation des services de réanimation des hôpitaux.

Réduire et ralentir le pic de l’épidémie, c’est la fameuse stratégie énoncée par le ministre de la santé, Olivier Véran, lorsqu’il dessina, avec son stylo Montblanc deux courbes, la première si on ne fait rien, montrant un fort pic, et la deuxième en cas de confinement, montrant un étalement du pic dans le temps.

Dans la guerre contre le Coronavirus, au contraire des autres guerres, c’est la majorité de la population et l’économie qui sont sacrifiées pour sauver un petit nombre de personnes.

C’est un peu comme une prise d’otages où l’état envoie des commandos délivrer une personne ou un petit groupe de personnes, sachant que statistiquement il y aura plus de morts dans les membres du commando que de vies d’otages sauvées.

Je ne dis pas qu’il fallait sacrifier la population visée par le Coronavirus, bien au contraire. On sait que cette population est essentiellement constituée d’hommes, âgés pour la plupart, ou plus jeunes mais obèses, ou souffrant déjà d’autres pathologies. Des cas d’enfants, victimes du Coronavirus ont fait la une des médias, cependant après enquête, il s’est avéré qu’ils étaient atteint d’autres pathologies.

La France a le meilleur système de santé du Monde

C’est ce que martèlent nos dirigeants depuis des semaines. Bien évidemment c’est un mensonge. La France a le système de santé le plus cher du Monde, mais certainement pas le meilleur. Avec 212 morts par million d’habitants, la France arrive quatrième, après l’Espagne (363 morts par million), l’Italie (322 morts par million) et la Belgique (311 morts par million). Mais contrairement à ces pays, la France ne comptabilise pas le nombre de personnes décédées en dehors des hôpitaux et des EHPAD. Nous sommes très vraisemblablement les champions du Monde des morts par million d’habitants liés au Coronavirus. Avec le meilleur système de santé du Monde et un confinement total de la population.

La médecine française a tué plus de gens qu’elle n’en a sauvé :

Au moment où j’écris, 13 832 personnes sont mortes du Coronavirus, dont 4 889 pensionnaires des EHPAD. On sait que le virus leur a été transmis par les soignants, médecins, infirmières, kiné.

Parmi les 8943 personnes mortes à l’hôpital et à leur domicile, nombreuses sont celles qui ont été contaminées par la visite d’une infirmière à domicile, par une contagion dans un cabinet médical privé ou à l’hôpital.

La dernière fois que j’ai rendu visite à mes parents, environ un mois avant le début du confinement, j’ai refusé poliment de serrer la main à l’infirmière qui venait soigner mon père. Même sans Coronavirus, on devrait enseigner aux infirmières et aux soignants de ne pas serrer la main des malades, c’est du bon sens.

On ne comptabilise pas les personnes décédées à leur domicile, mais à l’instar des EHPAD, il a dû y avoir une hécatombe parmi les personnes dépendantes restées à domicile et visitées par des soignants.

Quel est le pourcentage de guérison parmi les patients en réanimation ? Les chiffres ne sont pas communiqués.

Depuis le début du confinement, hormis les cas de Coronavirus, pratiquement tous les services de l’hôpital ont été suspendus : consultations, dépistage des cancers, interventions chirurgicales. Qui va nous faire croire qu’on peut arrêter l’hôpital pendant deux mois sans dommages collatéraux ? Combien de morts à retardement liés à ces cancers non détectés, à ces opérations reportées ? Si on peut arrêter l’hôpital pendant deux mois sans conséquences, ça voudrait dire qu’il ne servirait à rien.

Les dégâts économiques

L’économie tourne aux 2/3 :

Les services essentiels : l’eau, le gaz, l’électricité, les carburants. L’agro-alimentaire, agriculture, élevage, viticulture, brasseries, distilleries et les circuits de distribution. L’industrie pharmaceutique et les pharmacies, les professionnels de la santé en charge du covid-19. Les fonctionnaires et assimilés, enseignants (par internet), fonctionnaires, cadres et employés travaillant à domicile.

Le 1/3 restant :

L’industrie, automobile, aéronautique, navale, etc. Les commerces de gros et de détail, autres qu’alimentaires ou pharmaceutiques. La restauration, l’hébergement, les services, le tourisme. Les travaux publics, la construction. L’enseignement. Et les hôpitaux, en dehors du secteur covid-19.

Les dégâts humains

Les enfants et les étudiants sont privés d’enseignement, le niveau de notre enseignement était déjà médiocre en comparaison avec les autres pays, il va encore s’aggraver, surtout chez ceux qui n’ont pas suivi les cours par internet. Tout le monde est privé de vacances, de sport, de sorties, de la plupart des services médicaux. La situation est particulièrement difficile pour ceux qui vivent dans de petits appartements et elle le sera d’autant plus quand les grandes chaleurs vont arriver.

La médecine et l’hôpital étant quasiment à l’arrêt, les gens ne sont plus soignées, les maladies graves ne sont plus dépistées, les opérations sont reportées.

Pour quelques milliers de vies sauvées, combien de morts non répertoriés, des malades non soignés, des maladies dépistées trop tard ? On se contentera de chiffrer l’excès de mortalité de ces mois-ci par rapport aux années précédentes et on l’imputera au nombre de personnes atteintes de Coronavirus, alors qu’il s’agit en fait de dégâts collatéraux.

La police et la gendarmerie

C’est dans les périodes difficiles que les excès de zèle des forces de l’ordre se manifestent de façon la plus évidente. Il n’y a que voir les vidéos postées sur les réseaux sociaux par des gendarmes qui sont allés traquer en hélicoptère un couple en randonnée en haute montagne, un autre en voilier en haute mer. Quelle dépense d’énergie et d’argent public ! Pendant ce temps le nombre de cambriolages explose. C’est tellement plus facile de verbaliser les honnêtes gens que les voyous et les délinquants. Impossible de ne pas penser au zèle de la police parisienne dans la rafle du Vél’d’Hiv. Je repense aussi au mot de Philippe Poutou, qui m’avait choqué à l’époque : “pas toi”.

A quand la fin du confinement ?

Je cite Jean Quatremer :

C’est dingue quand on y songe : plonger le monde dans la plus grave récession depuis la seconde guerre mondiale pour une pandémie qui a tué pour l’instant moins de 100 000 personnes (sans parler de leur âge avancé) dans un monde de 7 milliards d’habitants.

Emmanuel Macron et son gouvernement ont les foies, ils ont tellement peur, s’ils relâchent le confinement, de procès à venir, de collectifs, d’associations, de familles de victimes, qu’ils sont prêts à sacrifier l’immense majorité de la population pour prolonger de quelques mois la vie d’un petit nombre de personnes âgées et obèses.

La situation est bloquée par ce principe de précaution, par les autorités de santé qui ont pris le pouvoir, ça peut durer des mois, l’année scolaire est probablement terminée, le déconfinement se fera au compte-gouttes, le port du masque dans l’espace public risque de devenir obligatoire (maintenant qu’on en a, il va falloir rentabiliser).

Je vois plusieurs portes de sortie :

– l’affaiblissement du virus avec l’arrivée de la chaleur estivale,
– un ras-le-bol de la population, en particulier de ceux qui sont confinés dans de petits appartements non climatisés,
– la pénurie d’approvisionnement en drogue.

Le pouvoir contrôle la totalité de l’information, chaînes TV, réseaux sociaux, aussi un appel au déconfinement lancé sur internet aurait peu de chances d’aboutir, mais j’espère qu’avec l’arrivée de l’été et de la canicule, le peuple sortira dans la rue, forçant le pouvoir à décréter la fin du confinement.

admin