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un quartier populaire

BarbesLe quartier populaire de Barbès, à Paris.

Il y a quelques jours, j’ai fait évaluer le prix de mon appartement d’Asnières sur Seine, dans la banlieue nord-est de Paris. L’agent immobilier, après avoir mesuré toutes les pièces et calculé la surface de l’appartement, me déclare qu’il ne sera pas facile à vendre du fait qu’il est situé dans un quartier populaire. Surpris sur le moment, j’ai rapidement compris qu’il faisait allusion à l’importance de la population d’origine maghrébine.

Le lendemain, je conte l’anecdote à une amie canadienne (francophone de l’Ontario), agent immobilier à Ottawa. “Un quartier populaire ?” me dit-elle, “alors il a dû beaucoup changer”. Pas tant que ça, lui ai-je répondu, quelques nouvelles constructions, mais la population est restée la même. Et c’est là qu’elle m’explique que pour elle, un quartier populaire désigne un quartier prisé, recherché.

Westboro-Byron-AvenueLe quartier populaire de Westboro, à Ottawa.

Dans les années 1930, le mot quartier populaire désignait la même chose en France et au Canada, un quartier peuplé principalement d’ouvriers. Aujourd’hui le sens a évolué de part et d’autre de l’Atlantique. Je n’aime pas cette expression “quartier populaire”, je préfère “quartier cosmopolite”. “Cosmopolite”, c’est joli, ça n’est pas péjoratif (pas encore), et ça dit bien ce que ça veut dire.

admin