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attention aux tracteurs !

CollisionTracteurLes tracteurs agricoles, et leurs immenses remorques, sont un danger omniprésent pour la sécurité routière (et ferroviaire), surtout dans les régions agricoles, comme la Bretagne. Ces gigantesques convois, lents, larges, longs, la plupart du temps sans éclairage approprié ni dispositif de signalisation, autre qu’une faible lumière orange clignotante, circulent à toute heure de la journée et de la nuit sur nos routes, parfois même sur les tronçons de voies rapides, malgré les interdictions.

Pourquoi tant de remorques transportant du foin, des grumes de bois, de la terre, etc. sont-elles attelées à des tracteurs agricoles plutôt qu’à des tracteurs routiers (camions) ?

Tout simplement parce que le gazole agricole, le GNR (gazole non routier) est détaxé et coûte aujourd’hui moins de 0,70€ le litre.

Parce que pour conduire un tracteur agricole tractant une remorque de moins de 18 mètres (!) de long, le permis de conduire n’est pas exigé et qu’il suffit d’être âgé de 16 ans.

Parce que les tracteurs et les remorques sont dispensés de contrôle technique. Pourquoi, puisqu’ils circulent sur la route, et qu’ils sont énormes, ne pas contrôler les éléments essentiels de sécurité, notamment les freins ?

Parce que les agriculteurs et paysans sont les chouchous de la classe politique française qui leur accorde depuis des décennies des avantages administratifs, juridiques, fiscaux, financiers, sociaux, refusés aux autres catégories socio-professionnelles.

Parce que les agriculteurs font peur, parce qu’ils sont pour beaucoup armés, de fusils et de carabines détenus le plus souvent sans autorisation, parce qu’ils ont de gros tracteurs et parce qu’ils n’hésitent pas à s’en servir pour bloquer les routes ou faire usage de violence (saccage et incendies de locaux publics), bref parce qu’ils ont la force pour eux, et parce qu’ils font peur aux forces de l’ordre et aux pouvoirs publics.

Les agriculteurs ont confisqué nos terres, ils occupent aujourd’hui plus de 53% de la surface de notre territoire, les meilleurs emplacements (les territoires non agricoles ne représentent que 9 % de la superficie totale du territoire métropolitain), pour moins de 4,5% de notre PIB. Pour leur donner encore plus, l’état à décidé, par le biais des nouvelles directives d’urbanisme, de contraindre les français à vivre confinés sur de petites parcelles, de moins de 400 m2, sans jardin, car il ne faudrait surtout pas que nous puissions faire pousser quelques plants de salade ou de tomates, élever quelques volailles ou lapins et concurrencer par notre production les agriculteurs et éleveurs subventionnés et cajolés.

Mais les dommages de cette politique clientéliste vont bien au-delà des limites de notre territoire. A partir du moment où une production agricole dont le coût de revient (tenant compte des détaxes et subventions) est de 3€ et la valeur marchande sur le marché mondial est de 1€, les aides à l’exportation vont permettre de vendre 1€ un produit qui a coûté 3€ à produire. Qui paie la différence, les 2€ ? Nous les Français et l’Europe (elle commence à en avoir assez). Autrement dit, plus ils produisent et plus ça nous coûte. Et ça crée des ravages dans les pays qui nous achètent cette production agricole subventionnée, les pays africains, où l’agriculture locale qui elle n’est pas subventionnée, est mise à mal par ce dumping à l’exportation. Les africans préfèrent manger du pain des frites et des pâtes que de la farine de manioc.

Cette politique est idiote, pourquoi ne pas l’arrêter ? Parce que vendre nos céréales à l’Afrique, c’est lui permettre de disposer de devises pour nous acheter nos armes, nos avions, etc.

Et si on produisait moins de céréales et moins d’armes et d’avions ? On pourrait travailler moins et profiter de nos loisirs ? On pourrait récupérer une partie des terres agricoles, faire pousser dans nos jardins des légumes, des arbres fruitiers, élever quelques poules et lapins ou un cochon. S’alimenter par un puits, installer une fosse septique, des panneaux solaires, vivre en autarcie. Apprendre la nature à nos enfants. Sans tracteur, sans GNR.

Les agriculteurs prétendent qu’ils entretiennent le territoire et que sans eux nos campagnes seraient hostiles et inhabitables. C’est un mensonge classique, c’est faux. C’est comme quand les chasseurs nous racontent qu’ils contribuent à la régulation des espèces animales.

Les agriculteurs ont durablement pollué nos terres, nos rivières, notre littoral, détruit notre écosystème, détruit la flore et la faune naturelle, éliminé les abeilles, les autres insectes, les vers de terre qui font la fertilité de nos sols, transformé nos champs agricoles en champs d’expérimentation chimique, pour leur profit, pour le profit des grands groupes semenciers et chimiques agricoles (Monsanto), et au détriment de notre cadre de vie, de notre nature et de notre environnement.

Les agriculteurs, et si on arrêtait de les protéger, subventionner, de leur faire des cadeaux, et si on utilisait cet argent pour relocaliser une partie de notre industrie et de notre production textile ?

Je suis, comme beaucoup de Français, d’ascendance paysanne, agriculteurs et éleveurs dans le Tarn et viticulteurs dans l’Hérault. Mes grands-parents ont fait des études et ont quitté la terre. J’ai quelques cousins éloignés dans le Tarn, sur la commune de Fauch, qui vivent difficilement de l’élevage, essentiellement grâce aux subventions de la CEE et grâce à la médecine du travail qui n’hésite pas à délivrer des attestations d’invalidité leur permettant de percevoir une pension COTOREP tout en continuant de travailler et de conduire un tracteur. Le manque de précautions en termes d’utilisation des engrais et des pesticides, et le manque d’hygiène et de soins envers les animaux sont choquants. Heureusement ce ne sont que des cas particuliers. Il existe aussi là-bas quelques fermes modernes, gérées par des agriculteurs instruits et respectueux de l’environnement et de l’hygiène, qui marchent bien, un espoir pour demain.

Pour finir, une recommandation aux conducteurs de tracteurs : avant de descendre de votre engin, pensez à orienter vos roues avant perpendiculairement à la pente et à serrer votre frein à main.

admin