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mon point de vue d’ancien conseiller communautaire

Sud-GoëloJ’aime bien parcourir les textes des uns et des autres avec un peu de recul et d’ironie. J’ai noté le commentaire d’Hugues Lesage “nous avons appris à travailler ensemble dans l’intérêt général”.
C’est vraiment une formule fourre-tout utilisée par tous à tort et à travers. Connaissez-vous un élu qui proclamerait qu’il ne travaille pas pour l’intérêt collectif mais uniquement pour lui !
J’étais avec lui à la Communauté de Communes Sud Goëlo et ce que j’y ai vécu était tout autre chose.
Le fonctionnement de la Communauté de Communes n’est pas comparable avec celui d’une commune. Il y peu de contacts avec la population, les activités ne sont pas encore globales mais simplement réduites à des compétences bien délimitées. Le rôle des fonctionnaires territoriaux est primordial en raison des aspects techniques et, très souvent ce sont eux qui présentent les dossiers et le détail des projets nécessairement peu nombreux. En l’absence du patron, en raison de son cumul de mandats, ce sont eux qui géraient la boutique. Je ne le déplore pas, je le constate, ça se passait bien.

Les cinq vice-présidents ne disposent même pas d’un bureau. quant aux simples conseillers, n’en parlons même pas, ils ne sont au courant de rien. En dehors des relations président-fonctionnaires la vie politique se limite aux réunions du Président et des vice-présidents et occasionnellement des commissions dont les élus ne reçoivent pas ou peu d’échos.
Il n’y a pas de préparation des conseils et les conseils sont principalement une succession de présentions de délibérations avec peu de débats et des votes unanimes, car quand on n’est pas au courant, on la ferme pour ne pas avoir l’air idiot.
L’ambiance qui cerne les conseils est quasi soporifique, il n’y avait absolument personne côté public hormis la presse locale alors qu’à Saint-Quay-Portrieux, on a compté jusqu’à 80 spectateurs. Je me suis toujours demandé pourquoi des pourfendeurs de municipalités intéressés à la vie locale au point de s’autoproclamer experts de la chose publique, n’aient jamais eu la moindre curiosité  à propos des conseils de la Communauté de Communes également publics. Comment peuvent-ils parler d’intérêt général, faire la leçon de morale aux autres et ignorer la vie des Communautés de Communes ? Autistes, aveugles, bornés… ?

Je faisais partie de la commission tourisme dont le président était Georges Brézellec. Il avait convaincu le présidant que la création du pôle nautique était une affaire touristico-économique et, à ce titre s’était approprié le dossier. Ca me convenait car j’ai cru naïvement que j »allais pouvoir y être associé et apporter ma science ! Que nenni, c’était sans connaître Georges Brézellec qui ne partage rien. Il  n’a réuni la commission tourisme qu’une fois en 6 ans, en début de mandat. Au passage cela ne l’a pas empêché de toucher son indemnité de vice-président pendant les 6 années de la mandature. Je n’ai connu du projet de pôle nautique que ce qui a été dit au conseil. Comme en connaissance de cause j’ai eu l’outrecuidance de poser des questions pertinentes donc gênantes, j’ai eu immédiatement l’hostilité du président et de Georges Brézellec qui a  enclenché  sans succès mon éviction du conseil du pôle nautique. Merci à Isabelle Quéré d’avoir éventé le coup fourré ! On était à l’opposé du travailler ensemble dans l’intérêt général.
En fait, Dominique Blanc avait accepté de laisser à Georges Brézellec la Vice-présidence de la Communauté de Communes, et l’indemnité qui allait avec, ce qu’aucun autre maire de Saint-Quay-Portrieux n’avait fait préalablement. En remerciement, le maire et les élus de Saint-Quay-Portrieux ont été tenus dans l’ignorance totale de ce qui se passait à la Communauté de Communes. Alors Monsieur Lesage vous avez appris à travailler avec Saint-Quay-Portrieux certes, mais pas avec le maire ni avec les élus de Saint-Quay-Portrieux que vous ignoriez. Le travailler ensemble ça n’était pas pour les élus de Sainy-Quay-Portrieux.

Hugues Lesage fustige le commentaire de Gilles Picolet lorsqu’il écrit que “le rôle d’un élu c’est d’abord de représenter et défendre ses convictions”, pour dire à peu près la même  chose de manière méprisante de la part d’un élu envers un simple citoyen débatteur “je considère qu’il s’agit d’un égarement  de votre part sur la méconnaissance  des élus et petites communes”.
Le commentaire de Gilles Picolet est peut être discutable mais c’est un autre débat et il peut être débattu sans mépris d’un simple citoyen !

Saint-Quay-Portrieux cité dortoir de St Brieuc :  C’est pour moi également une phrase toute faite, un lieu commun. Heureusement les personnes sont libres de travailler, de résider et de se déplacer ou elles veulent Chaque ville est en quelque sorte la cité dortoir de sa voisine. ¨Plourhan et Tréveneuc sont  cités dortoir de Saint-Quay-Portrieux. Heureusement si non ou iraient se loger de nombreux salariés de Saint-Quay-Portrieux ?
Un des arguments des dernières campagnes électorales était de pouvoir attirer à Saint-Quay-Portrieux des personnes amenées à venir travailler dans la nouvelle polyclinique de Plérin et autres entreprises à l’ouest de St Brieuc. Personne ne trouvait rien à y redire ! On veut légitimement les attirer et en même temps s’en plaindre ! Quand on crée des lotissements, c’est pour qu’ils soient occupés. On ne conditionne pas l’octroi de prêts ou de permis de construire à un travail effectif dans la cité. Tout ceci est une question de marché et d’attractivité et justement Saint-Quay-Portrieux est attractif et les personnes qui y travaillent ou n’y travaillent pas ont envie d’y résider !

Sur le fond du dossier, comment s’allier et avec qui, j’avoue que je n’ai pas encore d’idée précise. Par sentiment plutôt éviter de se retrouver dans le giron de Saint-Brieuc mais je voudrais rappeler que l’existence du Pays de St Brieuc auquel les communes de la Communauté de Communes Sud Goëlo adhèrent avec certaines subventions à l’appui. Est-ce compatible avec ce qui se profile ?
Est-ce que le contour du pays Gallo doit être pris en compte ou transgressé ?

Je souhaite que ce blog continue à être le vecteur de débats apaisés ou vifs selon les cas mais sans menaces. Je fais allusion à celle d’Hugues Lesage de ne plus débattre dans ce blog si les conditions qu’il édicte ne sont pas remplies.

Enfin, je me souviens que Denis Roques avait lancé une consultation au travers de son blog. Ne serait-il pas possible de renouveler l’opération et consulter les lecteurs de son blog pour connaître leur préférence ?  Pourquoi pas un référendum à Saint-Quay-Portrieux ?

Mathieu Tanon

admin