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Bouleversé par la mort atroce des passagers du car qui s’est embrasé après avoir percuté un camion sur la commune de Puisseguin en Gironde, je me demande ce qui a bien pu provoquer l’incendie. Le gazole est en effet peu inflammable*. Faites l’essai (dehors et en prenant vos précautions) : jetez une allumette allumée dans une soucoupe contenant du gazole, l’allumette s’éteindra comme si vous l’aviez jetée dans de l’eau. C’est la première pensée (après les victimes) qui m’est venue à l’idée ce matin, quand j’ai lu l’information. A la radio, j’ai relevé qu’un député local ne cessait de parler du réservoir d’essence du camion (je ne savais pas qu’un camion pouvait rouler à l’essence) et dans le journal de tf1, le journaliste a suggéré que le camion roulait peut-être au GPL. Avec la volonté du gouvernement de remplacer le gazole par l’essence et par le GPL, les accidents routiers vont devenir beaucoup plus meurtriers, même si ce n’était pas le cas ce matin. On en saura plus dans les prochaines heures.
(*) Le point d’éclair du gazole est supérieur à 55°C, c’est-à-dire qu’en présence d’une flamme, il ne s’enflammera que si sa température est supérieure à 55°C. En revanche le point d’éclair de l’essence est inférieur à -40°C (moins 40), ce qui veut dire en pratique que l’essence s’enflammera toujours en présence d’une flamme.
En revanche la température d’auto inflammation du gazole est de 220° (propriété mise à profit dans la combustion du moteur diesel), alors que celle de l’essence est de 250°.
Du gazole se répandant sur un pot d’échappement ou des disques de freins très chauds pourrait donc s’enflammer.