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Abdoullakh Abouyezidovich Anzorov

Je ne commenterai pas l’horrible assassinat de Samuel Paty et ses causes, je vous recommande la lecture de l’article d’Aurélien Marq publié dans Causeur le 18 octobre 2020, je vais seulement m’intéresser à la sémantique des synonymes du verbe tuer et du nom de l’assassin, Abdoullakh Abouyezidovich Anzorov, et à quelques détails qui m’ont interpellé..

Assassinat ou exécution ?

Certains journalistes ont parlé d’exécution au lieu d’assassinat, j’espère que c’était un lapsus, aussi je vais repréciser le sens de chaque mot.

Parmi les synonymes du verbe tuer (achever, liquider, abattre, immoler, guillotiner, occire, assassiner, décapiter, fusiller, flinguer, massacrer, exécuter, exterminer, zigouiller…), je vais m’attacher à la sémantique des synonymes les plus utilisés par les médias ces jours-ci : assassiner, abattre et exécuter.

On parle d’assassinat lorsqu’un individu, qualifié d’assassin (Abdoullakh Abouyezidovitch Anzorov) tue un honnête homme (Samuel Paty).

On parle d’abattre lorsque des forces de l’ordre (police, gendarmerie, armée) tuent un criminel (Abdoullakh Abouyezidovitch) à l’aide d’une arme à feu.

On parle d’exécution lorsqu’en application d’une décision de justice d’un état ou d’un groupe armé, il est mis fin à la vie, par le feu, par décapitation, fusillade, électrocution, injection léthale, etc. d’un condamné ou d’un prisonnier, fût-il innocent.

Mais le point de vue des islamistes et de ceux qui justifient la décapitation du professeur est radicalement différent : le terroriste est le bras armé d’Allah qui exécute le commandement de la loi divine du Coran qui prescrit de tuer les mécréants ayant blasphémé le prophète, l’assassin devient un justicier et son acte est une exécution et pas un assassinat.

Abdoullakh Abouyezidovitch Anzorov

En Russie, un individu porte trois dénominations : un prénom, le prénom du père en ajoutant le suffixe “ovitch, iévitch ou itch” (pour les hommes), et un nom de famille qui provient souvent lui aussi du prénom d’un ascendant, la tête de lignée, suivi de “ine, ev, ov”.

Abdoullakh ou Abd Allah signifie le serviteur d’Allah, abd désignant un esclave ou un serviteur.

Abouyezidovitch se décompose en Abou Yezid* ovitch, le père d’Abdoullakh se prénomme donc Abou Yezid ou Abouyezid, pour être complet, Abou signifie le père.

(*) Abu Yazid Mukhallad ibn Kayrâd (873 – 947), est un théologien berbère qui a vécu dans l’actuelle Tunisie.

Anzorov est formé d’Anzor et du suffixe “ov”. Anzor est un prénom originaire de la région du Caucase, de Tchétchénie en particulier. Anzor Astemirov (1976 – 2010) était un chef islamiste combattant et l’un des principaux idéologues des mouvements d’insurrection islamistes dans le Caucase.

Le nom de famille d’Abdoullakh Abouyezidovitch Anzorov a été révélé tardivement, vous avez peut-être repéré dans certains articles la lettre A suivie d’un point, après Abouyezidovitch. Pourquoi son nom a-t-il été caché alors que les noms des instigateurs, Brahim Chnina et Abdelhakim Sefrioui ont été lâchés immédiatement en pâture dans les médias ? Qui décide de divulguer ou pas les noms de famille des criminels et des assassins ?

Heureusement pour eux les deux balances de Samuel Paty n’ont pas été divulgués, alors qu’ils sont complices d’un crime, ils risquent moins pour leur vie que l’infortunée Mila.

Les prénoms et noms arabo-musulmans

Même si la majorité des délinquants, criminels et trafiquants sont musulmans, comme plus de 80% des personnes incarcérées, les musulmans ne sont pas tous des délinquants, des criminels et des trafiquants, la majorité des musulmans sont honnêtes, charitables et bienveillants (qui se lève dans le métro pour céder sa place à une personne âgée ?).

En revanche, ces noms et prénoms arabes qui émaillent les faits divers, ces noms et prénoms que les médias cachent lorsqu’un crime est commis par un individu dont le nom trahit sa religion, portent un tort considérable à l’ensemble des musulmans, mais en particulier à ceux qui postulent à des emplois qualifiés et dont la lecture de la lettre de candidature s’arrête à celle du prénom et s’ensuit de la mise à la corbeille.

Tout est dans le prénom

Tout prénom inscrit dans l’acte de naissance peut être choisi comme prénom usuel (cf. article 57 du Code Civil). L’état-civil français permet aux parents de donner aux enfants autant de prénoms qu’ils le souhaitent, profitez-en, donnez plusieurs prénoms à votre enfant, mais n’oubliez surtout pas d’ajouter après le ou les prénoms musulmans un prénom bien français, le prénom d’un roi de France ou un des prénoms les plus donnés dans les villes bourgeoises et catholiques, ou un prénom commun à plusieurs religions, comme Adam ou Eve par exemple, le premier homme et la première femme pour les juifs les chrétiens et les musulmans, vous appellerez votre enfant Mohammed ou Salma, mais le jour où à l’âge adulte il enverra son curriculum vitae pour une demande d’emploi, il aura beaucoup plus de chances d’être examiné.

L’élimination de l’assassin

Les circonstances de l’élimination du terroriste sont pour le moins floues. Le type était parait-il armé de deux couteaux et d’un pistolet ou d’une carabine à air comprimé. Pour neutraliser un tel assaillant, il suffit de lui tirer une balle dans un genou, c’est la technique adoptée par l’armée israélienne face aux palestiniens. L’assaillant s’écroule aussitôt, et comme le genou est peu vascularisé, il ne risque pas de succomber à une hémorragie. C’est ce qu’auraient pu faire les membres du GIGN lorsque Chérif et Saïd Kouachi sont sortis de l’imprimerie : à 100 mètres de distance, un tireur embusqué armé d’une carabine ne peut pas rater un genou. Une balle dans un genou de Chérif, une balle dans un genou de Saïd, les deux lascars s’écroulent à terre, bien vivants. Mais il est clair que l’ordre avait été donné d’exécuter ces individus.

Je lis dans La Gazette en Yvelines :

<< La surveillance de routine a viré à l’horreur pour les policiers municipaux conflanais, premiers à avoir découvert le corps de Samuel Paty. Il est environ 17 h, ce vendredi 16 octobre, lorsqu’une patrouille de policiers municipaux effectue aux abords du collège du bois d’Aulne, dans le secteur des Hautes-Roches, quartier pavillonnaire habituellement calme, une mission “de surveillance classique”, détaille le maire conflanais Laurent Brosse (DVD).

Lors de cette surveillance, ils remarquent un homme, visiblement agité, armé. À ses pieds, gît le corps de l’enseignant d’histoire-géographie de 47 ans, mutilé, et sa tête. Les policiers demandent alors l’assistance de leurs collègues de la police nationale pour arrêter l’assaillant, identifié comme Abdoullakh Abouyezidovich Anzorov, réfugié d’origine tchétchène de 18 ans et résidant à Evreux (Eure), armé de deux couteaux et d’un fusil de type airsoft. Le meurtrier prend alors la fuite en direction de la commune voisine d’Eragny (Val-d’Oise), par la rue du Buisson moineau.

« Les policiers nationaux identifiaient ce dernier à quelques centaines de mètres de là, rue Roger Salengro, dans la même commune, a précisé lors d’une conférence de presse ce samedi 17 octobre, le procureur général du parquet national antiterroriste, Jean-François Picard. À leur vue, l’individu courait dans leur direction en tirant à cinq reprises avec une arme de poing. Trois des policiers ripostaient, ce qui entraînait une chute de l’assaillant. » Ce dernier sera finalement abattu par les forces de l’ordre au niveau de l’allée des Bergeronnettes.

Les évènements s’enchaînent rapidement, selon une Eragnienne présente ce samedi 17 octobre devant le collège du Bois d’Aulne et ayant assisté à la scène. « Tout s’est passé en maximum 20 minutes, raconte-t-elle. […] Il est mort en pleine rue. On aurait dit une statue. […] La police cerclait. C’était impressionnant. Déjà on apprend que quelqu’un est décapité et après on nous dit qu’il y a un terroriste qui est par terre. » >>

J’ai mis en gras les passages contradictoires : tantôt il serait armé de deux couteaux et d’un fusil airsoft, tantôt d’une arme de poing, tantôt il courait vers les policiers en leur tirant dessus, tantôt il était figé comme une statue pendant qu’il se faisait abattre.

Je lis dans l’Union (résumé) :

<< Selon le procureur Jean-François Ricard, Abdoullakh A. a été abattu par des policiers alors qu’il “courait dans leur direction en tirant à cinq reprises avec une arme de poing”, trois policiers ont riposté, entraînant la chute de l’assaillant. “Alors qu’il tentait de se relever et de donner des coups de couteau aux policiers, il était neutralisé par les forces de l’ordre”, son corps présentait “neuf impacts” de balle. Les policiers ont retrouvé sur lui un couteau de type poignard, une arme de poing de type Airsoft et cinq cartouches de gaz compatibles avec cette arme. Par ailleurs, un second couteau d’une longueur totale de 35 centimètres, ensanglanté, était découvert à une trentaine de mètres du lieu du crime.

Un pistolet de type Airsoft fonctionne avec des cartouches de gaz carbonique sous pression et à l’état liquide, il propulse des petites billes en plastique de 6 mm de diamètre et de masses allant de 0,12 à 0,58 g. L’énergie cinétique de la bille au sortir du canon est limitée à 2 joules. 2 joules, c’est l’énergie qu’il faut dépenser pour soulever une masse de 1 kg de 20 cm de hauteur. Ce n’est pas beaucoup et c’est la raison pour laquelle l’airsoft est devenu une activité de loisir autorisée sous réserve de port de lunettes protégeant les yeux. >>

Un pistolet Airsoft n’est pas une arme de poing mais un jouet, son tir est silencieux, contrairement à la forte détonation émise par une arme à feu. Après le premier tir, le doute n’était plus permis et les policiers auraient du comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une arme à feu. Une fois l’assaillant à terre, il ne menaçait plus les policiers qu’avec son couteau, il suffisait qu’ils se tiennent à distance pour ne courir aucun risque, en attendant l’arrivée des secours et en attendant qu’il capitule.

Mais les 9 balles retrouvées dans son corps témoignent bien de la volonté de le tuer.

La peine de mort a été abolie en France, abattre les terroristes dans le feu de l’action est un des moyens de protéger notre société.

Ça s’apparente aux opérations “homo” menées par les services spéciaux.

Quand il s’agit d’un vrai terroriste comme Abdoullakh Abouyezidovich Anzorov, c’est peut-être la meilleure chose à faire, mais quand il s’agit d’un homme en fuite après un excès de vitesse, comme le jeune père de famille de 28 ans, tué par balles à Poissy par un policier, à l’issue d’une course poursuite. Olivio Gomes n’était pas un terroriste, mais un automobiliste dont le permis de conduire avait été annulé, il n’avait qu’une idée en tête : rentrer chez lui pour rendre la voiture à sa femme qui en avait besoin le lendemain, malgré les injonctions des policiers, il ne s’est pas arrêté, il l’aura payé de sa vie. Le policier a été inculpé d’homicide volontaire, il a été remis en liberté. En représailles deux bus ont été attaqués. La police doit être irréprochable.

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